27 octobre : spécial dédicace à toutes mes amies du patchwork – où on peut m'apercevoir dans un champ de moutons..
En effet, hier en rentrant, je suis allée me renseigner pour trouver comment je peux aller voir cette expo. Il y a une heure de bus, le monsieur m'a très gentiment imprimé tous les horaires allers et retours. Du coup j'ai prolongé mon séjour ici de deux jours. Malheureusement il y a une nuit où la guesthouse est complète, il me faut changer pour la nuit qui vient. Ici ils sont sympas alors je reviendrai la nuit d'après. En sortant un chantier un peu impressionnant, je suis contente que ce ne soit pas ma voiture dessous !
Kanpai ! かんぱい!Je bois un whisky (japonais évidement) à votre santé tout en écrivant.
J'ai tout bien fait, rangé la valise, mis le réveil sur mon téléphone et... j'arrive à la gare une heure trop tard ! Pour une raison totalement inconnue, alors que mon pc et mon appareil photo sont bien à l'heure, mon téléphone a une heure de retard (il faut dire qu'ici il ne me sert pas à grand chose à part comme appareil photo de secours, logiciel de reconnaissance de kanjis ou pour Kanji sempai, mon logiciel d'apprentissage du japonais). Je prendrai le suivant, une heure plus tard. Je visite la gare de Kanazawa 金沢 de fond en comble. C'est sympa sur chacun des 24 piliers massifs ils ont incrusté une œuvre d'art représentative des techniques locales. Je les admire l'une après l'autre.
Et quelques détails :
Mon manège, que les adultes font mine d'ignorer, n'a pas échappé à un groupe de petits écoliers qui demandent à leur maître si eux aussi ils peuvent aller les regarder, permission accordée !
Un peu plus tard, leur groupe est rassemblé et un monsieur en uniforme s'adresse à eux avec un porte-voix et un parapluie. Ils sont très attentifs, du moins vu de haut car sous les visières des casquettes à l'abri de la surveillance des adultes, les regards sont passablement dissipés... Ca me rassure plutôt.
Le bus part, au bout d'une demi-heure le chauffeur et moi sommes seuls dedans, nous quittons la ville pour une route en pleine nature qui se faufile entre les montagne. Parfois, il y a un arrêt, au milieu de nulle part, c'est d'ailleurs à un de ceux là que je dois descendre.
Il m'indique la route un peu plus loin à droite, j'y vais et, au milieu des arbres majestueux, un grand bâtiment moderne : c'est le musée où à lieu l'exposition. Les photos ne sont autorisées que dans la partie présentant le travail des élèves. Qui correspond assez au niveau de ce que l'on trouve dans nos expos locales.
Spécialement pour Adeline et Sabine :
Moi j'ai un vrai coup de coeur pour ce petit dinosaure (il a un frère bleu et violet)
Deux salles (permanentes?) du musée présentent les œuvres de Matsumoto Mitsuko – 松本睦子 que je n'apprécie que moyennement mis a part une grande calligraphie 徹道 “clair, pénétrant » et « chemin, voie » elle aussi écrite de droite à gauche.
Ainsi que les œuvres deIshizaki Kôyô réputé pour ses reproductions d'animaux et de fleurs mais je dois avouer que sa façon de peindre l'eau et la neige m'ont presque autant impressionné que la légèreté des plumes de ses oiseaux.
Pour finir, la salle présentant les œuvres des 先生 maîtres (en vrai c'est par celle-là que j'ai commencé à défaut de photos, j'ai investi ¥200dans le fascicule les présentant toutes et je vous ai fait quelques photos de photos (qui n'étaient déjà pas terribles) afin de ne pas vous laisser complètement sur votre faim.
C'est beau, splendide, magnifique très bien mis en valeur dans une ambiance d'un calme incroyable, la plupart du temps je suis toute seule avec les dames qui surveillent sagement immobiles sur leurs chaise. La troisième fois que je suis rentrée dans les salles (moquettées) elle ne m'ont pas entendu venir, elles étaient toutes les trois en train de discuter devant une œuvre. Dès qu'elle m'ont repérée, elles se sont tues et se sont faufilées piteusement chacune vers leur chaise...
Mon oeuvre préférée :
Je reprends le bus, ce n'est pas un JR celui-là c'est une autre compagnie, il me faudra débourser ¥850 ou attendre trois heures à regarder passer les voitures de temps en temps. Je rentre, hésite un peu à me précipiter dans un musée avant la fermeture mais je suis claquée, je préfère faire tout de suie mon changement de guest-house. J'ai un peu de mal à la dénicher. L'urgence c'est la douche (il fait 24°C et je ne suis pas du tout équipée pour l'été, dire que j'ai failli partir avec mon anorak de ski!). Je mets à jour mon blog avec les deux posts d'hier puis pendant que les nouvelles arrivantes (je suis dans un dortoir pour six femmes) s'installent, je vais faire mes petites courses pour mon dîner et mon petit déjeuner au combini. Au menu, de nouveau des pâtes à la chauve-souris (en vrai c'est à l'encre de seiche) un espèce de gâteau tout mou qui ne sent pas grand-chose. En apéro un whisky avec des amandes et en digestif un peu d' ウメッシュ umesshu qui rapellera de bon souvenirs à certains. Je vais dîner dans la salle commune : deux japonaises et une corréenne qui parlent anglais, trois allemandes un italien (qui se fait draguer par une des japonaises) et moi. Au milieu de tout ça, je parviens à établir miraculeusement une liaison avec Manchester et je peux discuter un peu avec mes filles.
Je veux me mettre à jouer et parvenir à publier le soir même le compte-rendu de la journée (tant que j'ai du wifi qui fonctionne) alors je ferme les rideaux de mon lit, ouvre mon umesshu et voilà, je poste et je dors!