Vendredi 27 novembre
Il neige, enfin il tombe quelques flocons. Comme dirait Alain « ça tombe du froid). Je suis bien contente de me blottir dans mon samué molletonné.
Le temps de boucler mes bagages que je n'ai quasiment pas touchés et il me reste un quart d'heure pour me faire un thé avant que le monsieur de la guesthouse ne m'emmène à la gare en voiture : confortable mais du coup je ne testerai pas les bains de pieds. La prochaine fois ? J'ai commencé une liste de tout ce que je n'ai pas réussi à voir et qui me tente ici, des lieux que j'ai envie de revoir, des objets que j'aimerais rapporter : la liste est plus longue qu'à mon arrivée ici ! En attendant l'heure du train, je fais un petit tour autour de la gare
Je suis assez fière de moi, jusqu'ici j'ai résisté à la tentation, je n'ai pas acheté de sarubobo, mais là, je ne peux que céder, je n'aurai pas le temps de m'acheter à manger à Nagoya, j'ai 9 minutes pour réussir à prendre mon shinkansen, je vous montrerai à l'heure du repas !
Pour le moment, les mêmes paysages superbes qu'à l'aller puis je m'endors lorsque nous quittons la montagne.
C'est la voix qui annonce l'arrivée à Nagoya qui me réveille à 11h58, nous arrivons à 12h02. Une fois dans le shinkansen, il est midi 11, je déballe mon bento (je pense que c'est plutôt destiné aux enfants, la vendeuse était morte de rire quand je l'ai acheté avec une bière) :
Voilà, vous vous coucherez plus savants ce soir, vous savez maintenant à quoi ressemble un sarubobo. Il s'agit en fait de poupées supposée ressembler à des bébés-singes (saru = singe en japonais, bobo = bébé dans le dialecte local), à l'origine faites par les grands-mères pour les petits-enfants et devenus porte-bonheurs. Je grignote aussi le gâteau du ryokan que j'avais oublié dans mon sac en forme de lapin (le gâteau, pas le sac)
Arrivés à Okayama, je m'enquiers des trains pour poursuivre ma route et, alors que le monsieur m'explique tout en japonais, en faisant attention de parler lentement, je comprends tout ! Merci Kayokosan ! Il me dit quel train je dois prendre, à quelle heure et quel quai puis (c'est là que je suis fière d'avoir tout pigé du premier coup) qu'il faut que je change de train, ça ne fera que la quatrième aujourd'hui, plus de six heures de voyage mais, à l'arrivée, il fait beau !
Au bureau d'information, je me fais expliquer où trouver mon ruokan, comment faire demain pour aller à Naoshima demain et revenir à Tokyo le soir. Heureusement, un monsieur est là à côté de moi et, dès que la dame hésite un peu, il vole à son secours en allant chercher sur le présentoir les fascicules horaires correspondants, un duo super efficace.
Comme il est encore un peu tôt je vais visiter la galerie d'art locale où il n'est pas permis de photographier et les « sculptures » en bord de mer, la mer aussi
Il y a un vent à décorner des bœufs alors je vais me mettre à l'abri au ryokan. La maison est ancienne mais décorée d’ »œuvres » d'artistes contemporains (amateurs?) l'ensemble est assez sympa.
Je me pose, bouquine un peu puis vais me chercher à dîner au combini du coin. Je pose ma glace au macha sur le rebords de la fenêtre afin qu'elle n'ait pas trop chaud et mon plt de poisson et riz que la dame du combini m'a fait chauffer, bien emballé dans la veste de mon samue chaud et je vais me prélasser dans mon bain.
Alors que le wifi fonctionne, je n'ai toujours pas de messagerie, heureusement WhatsApp fonctionne et les enfants volent à mon secours. J'ai beaucoup de mal à m'endormir.