Vendredi 6 novembre
Je croise mes joueurs en uniforme pour les jeunes, costume cravate pour sensei, ils sont plus classe mais ça leur va moins bien.
Cette ville a été fondé par un type borgne et écolo : il a planté et encouragé ses administrés à planter des arbres dans leur jardin. Ainsi cela couvrait une partie des besoins en bois des gens et Sendai était surnommée la cité des arbres. Malheureusement les bombardements américains ont tout rasé et ça n'a pas été replanté. En revanche une partie des bâtiments anciens, dont le mausolée de Masamune Date et des ses deux successeurs ont été reconstruits à l'identique. C'est là que je vais ce matin.
Devant la caserne des pompiers, sont exposés des photos du tsunami, je passe ensuite juste à l'endroit que l'on voit sur les photos, c'est beaucoup plus serein ce matin.
Au bas de la montée vers le mausolée, un charmant monsieur m'intercepte et me propose de déposer mon sac à dos dans un casier, j'accepte bien volontiers et me voilà repartie allégée pour la petite ascension. Je dois bien avouer que, dans ce secteur, dès que je suis un petit peu en altitude je me sens davantage en sécurité.
Il y a d'abord la porte du Nirvana, que je me suis dépéchée de franchir vous imaginez bien, c'est donc l'autre côté sur la photo!
Le mausolée de Masamune Date est splendide, noir et doré avec des peintures de toutes les couleurs, de jolies « sirènes » musiciennes ornent le haut des parois. A côté, des stèles à la mémoire de sa garde rapprochée (si j'ai bien compris) qui, suivant la tradition, se sont donnés la mort à son décès.
Dans le petit musée où on ne peut pas faire de photos, quelques beaux objets et un film, en japonais bien sûr.
Je trouve un sentier, qui s'écarte du droit chemin, bien sûr, je ne peux pas m’empêcher d'y aller. C'est magnifique. En fait, il s'agit d'un sentier botanique sur lequel, si on a de la chance on peut voir des animaux, moi j'ai juste entendu un pic pendant que je déjeunais... les autres je les ai vus comme vous sur les images !
Il y a des consignes qu'il est préférable de connaître.
Il y a ensuite le cimetière des enfants, c'est là que sont les sépultures des enfants du clan Date n'ayant jamais atteint l'âge adulte.
Les mausolées des seconds et troisièmes gouverneurs de la ville, le second à droit à des sirènes comme le premier mais pas le troisième, lui il a des fleurs et des oiseaux. Peut-être parce que c'était un artiste ?
En revanche ses komuin sont dorés et pas blancs!
Le temple que j'espérais voir est juste un peu plus bas. Apparemment, il ne doit pas y avoir trop de touristes par ici car il n'y a pas de panneau interdisant les photos et on peut aller dedans alors, avec toute la discrétion dont je suis capable (totalement illusoire ici je suis plus visible que le nez au milieu de la figure mais bon au moins je ne mets pas le flash même si les photos ont des couleurs moins chaudes) je me glisse sur les tatamis pour pouvoir vous faire partager ces instants de grâce.
Ayant récupéré mon sac et remercié le monsieur avec un petit cadeau de France (il était tout surpris et ému) je me suis offert le tour de la ville en bus touristique pour regagner la gare.
En attendant mon shinkansen, je fais un tour chez Book off (livres d'occasion, il y en a deux du côté de la rue Ste Anne à Paris un pour les livres en japonais, l'autre pour les livres en étranger) et un peu plus loin je trouve les cadeaux du prochain concours (réservé aux abonnés du blog). Je fais durer encore un peu le suspens, sachez qu'il y aura trois gagnants.
De retour à Tokyo, il est trop tard pour rejoindre Sylvie à l’entraînement alors je fais halte à Sugamo pour poster au moins une journée et bien avancer dans la préparation de la suivante. Je rentre, défais ma valise, rédige mon journal lorsque Sylvie arrive. Elle meurt de faim, nous allons manger au restaurant. De la viande que nous faisons griller sur un grill sur la table, lorsqu'il y a des flammes, le serveur nous apporte un bol de glaçons pour les éteindre. Il y a plein de sauces différentes, c'est bon.