Vendredi 20 : curieuse façon de déguster les aubergines
Bon, je commence par les mauvaises nouvelles : Hakuho a perdu aujourd'hui ce qui fait qu'il se retrouve à égalité avec Harumafuji...
Je suis allée à Ohara (y'a pas une famille dans Lucky Luke qui porte ce nom là?) à 50 minutes de bus de la gare de Kyoto. Il fait beau, une fois sortis des embouteillages citadins, la route est plutôt sympa.
En arrivant, on commence par grimper un chemin qui serpente le long du ruisseau. De l'autre côté des boutiques proposant des légumes lacto-fermentés. Ca a l'air bon mais pour le petit déj, bof (oui je sais il est déjà midi).
Premier temple, le plus célèbre, le San zen in, on ne peut presque pas faire de photos dedans en plus, il y a foule...
Des jizos jouent dans la mousse.
Second temple : Très beau mais cher (¥1000) il n'y a presque personne.
Troisième temple Hosen-in, à côté du second, j'ai encore le papier dans la main. A la caisse la dame me demande mon billet du temple précédent et me l'échange contre un autre vert, plastifié : en fait j'ai payé pour les deux plus le matcha ! Normalement, ici, il devrait y avoir un vieux pin de 700 ans, taillé pour ressembler au Fujisan. Je commence par le jardin très attachant.
Dans le bâtiment, la partie « religieuse » est modeste. L'ambiance est sympa, je peux photographier tout ce que je veux.
Ce ne sera qu'en prenant le thé, que je réalise que le vieillard est juste là sous mon nez...
Je cherche un autre point de vue.
Quatrième temple, rien d'exceptionnel mais j'ai encore droit au matcha. J'essaie de m'installer à un endroit où je ne gêne personne, à côté d'une autre dame qui gentiment engage la conversation. Nous sympathisons elle demande à une autre dame de nous prendre toutes les deux en photo. Du coup je lui donne ma carte de visite, elle me promet de m'envoyer un mail...
Il y a quelques instruments de musique (j'ai le son sur la vidéo)
Il faut grimper encore un peu plus pour arriver au cinquième temple, Raigo-in, du coup, les fidèles se font plus rares, surtout que là il n'y a pas de thé... En revanche on a facilement accès aux trésors dont un rouleau qui est là sans aucune protection.
Je fais une petite pause land art
Apparemment il y a encore un truc plus haut, je monte... Parfois c'est utile de connaître quelques kanjis
J'arrive à la cascade, splendide. Il y a un couple d'amoureux qui se prennent mutuellement en photo. Ils font les pitres, je leur propose de les photographier ensemble, il me rendent la politesse.
Ils sont mignons, ds qu'il n'y a plus personne, ils sombrent dans l'érotisme le plus torride : ils se tiennent la main !
Je vous rassure, dès qu'ils sont de nouveau sur la route il se sont séparés.
En redescendant, je goûte à l'aubergine : le vendeur en profite pour faire la pub « regardez même l'étrangère aime ça ! »
Je m'achète un ravier dans un petit magasin, la dame s'emm.... à cent sous de l'heure. Il y a un palanquin superbe au fond de la boutique. Quand je lui demande le prix en japonais, elle retrouve le sourire et du coup mefait la causette, m'apprend à dire cure-dents ce qui la fait beaucoup rire. Elle me demande d'où je viens. Quand elle réalise que Paris est en France, elle est désolée pour moi et pour me consoler m'offre un cadeau bien enveloppé : ce sont des marques-pages ornées de jolies jeunes-femmes en kimono d'apparat. Du coup j'achète une petite boîte à cure-dent, elle m'en offre une autre petite et ajoute encore un truc dont j'ignore totalement l'utilité !
Ma valise risque de déborder, comme la poste est encore ouverte, je vais acheter un petit carton pour expédier en France tout ce dont je n'ai pas besoin mais j'ai laissé la plupart des trucs chez Sylvie à Tokyo.
A la guest-house ce soir je discute avec un Roumain et une Japonaise. Quand ils partent se coucher Medhi, le judoka français rentre et on discute encore un moment.