J'ai des soucis de wifi
Mais rien de grave c'est pour ça que mes posts ne sont pas nombreux. Ici ça fonctionne alors j'en profite... 3 jours d'un coup! Bon finalement deux je n'arrive pas à charger les photos du troisième, je fais un second post! Je me demande si vous allez réussir à lire dans l'ordre, vous avez du mérite!
21 octobre
J'ai très bien dormi, jusqu'à 10 heures ! Aucun souci de décalage, il faut dire que j'ai très sagement pris mes petites granules homéopathiques d'Hypophysine et que je continue encore au moins deux jours. J'ai l'impression que c'est bien efficace. Jusque là je n'ai fait qu'une bêtise : j'ai effacé les photos des pages de grammaire de mon livre de japonais dont je me serais volontiers servi ici.
Sylvie part travailler tandis que je finis mon petit déjeuner, je fais une lessive, prends une petite douche rapide, finis d'écrire le texte pour hier au cas où je croise un wifi dans l'après-midi en attendant que la machine soit finie.
Je finis par décoller direction Roppongi – 六本木 dont la traduction littérale est « les six arbres » Je pensais aller voir des œuvres contemporaines mais en fait, on est entre deux expos et la prochaine traitera des pyramides egyptiennes, à défaut je vais faire un petit tour dans le jardin où sont les six arbres. Bien sûr je trouve des petites fleurs à prendre en photo et une jolie feuille d'automne qui, je l'espère ne sera pas la dernière... Et une entrée de café sympa.
Il est à peu près l'heure à laquelle je dors en France et j'ai un sérieux coup de barre. Je m'assieds quelques instants sur une grosse pierre, croque quelques crakers avec des cacahuètes, boit un petit peu de thé froid aux céréales (c'est Samuel qui m'avait fait découvrir ça lors de mon précédent voyage). Je suis vraiment bien fatiguée, j'ai l'impression que ça tourne... j'apprendrai ce soir que c'est un petit tremblement de terre !
Je décide d'aller à Asakusa voir les kimonos mais je m'arrête finalement en chemin à Ueno, petite halte dans un temple et je file au zoo qui ferme dans une heure et demie... que je passerai à admirer les deux pandas géants.
En sortant, je me replonge avec délices dans les ruelles commerçantes, il fait déjà nuit, tout est illuminé, j'ai envie de tout acheter mais je suis raisonnable pour une fois surtout que j'ai déjà dépensé trop de sous hier. Je m'offre une brochette d'ananas à 100¥。
Il y a des veste de matsuri comme la mienne mais pour chiens!
Dans la gare je trouve enfin un réseau wifi, il semble que ce soit la compagnie de train JR qui la mette à disposition de ses passagers un peu partout. Je vais m’asseoir au bout du quai, démarre ma machine et poste mon premier message. C'est sympa il y a deux commentaires qui m'attendaient et j'ai maintenant 9 abonnés. Du coup j'ai aussi envie de vous faire plaisir et donc je ferai un tirage au sort parmi tous les gens qui m'envoient des commentaires dans la semaine qui vient et trois gagnants recevront une carte postale de りりカカ ( Riri) ou 真真シンシン (Shinshin) mes deux nouveaux copains. Ne mettez pas vos adresses postales dans vos commentaires, je les demanderai aux gagnants.
Je parviens à lire mes mails mais pas à y répondre, je n'arrive pas à envoyer de message ni avec WhatsApp ni avec Line... On va dire que ça s'améliore de jour en jour...
A mon retour il y a un petit message d'Isabelle glissé dans la porte, elle est allée se réchauffer dans un petit resto voisin, je vais voir, ne la trouve pas alors je rentre, elle va bien revenir : gagné dix minutes plus tard, elle est là ! Nous papotons en buvant un whisky... puis un second... non on va s’arrêter là tout de même elle a école demain. Je la raccompagne au métro, fais quelques courses pour le dîner et trouve Sylvie à mon retour. Je dîne de pâtes aux chauves-souris (en vrai elles sont à l'encre de seiche) et d'une glace au macha en triant les 414 photos de pandas que j'ai prises cet après-midi ! J'écris mon journal en parallèle jusqu'à ce que mon ordinateur tombe en rade de batterie mais je ne veux pas réveiller Sylvie qui bosse tôt demain matin alors je bouquine le guise qu'elle m'a prêté, j'ai bien envie d'aller faire un tour à Sendai...
22 octobre
J'ai bien entendu Sylvie se lever à six heures mais je me suis rendormie jusqu'à midi. Du coup, nous sommes allées manger ensemble dans un petit restaurant de son quartier.
Sylvie m'a proposé hier soir de venir assister à son cours de calligraphie. En sortant du métro, nous voyons des personnes sur des petit sièges munies d'un appareil permettant de compter à chaque fois que l'on donne une impulsion. Ce n'est pas la première fois que je vois cela. Probablement comptent-ils les personnes qui passent par un endroit précis. Ce pays a ainsi un certain nombre de boulots, réalisables par des personnes disposant de peu de moyens, qui ont de cette façon, outre un moyen de vivre dignement, la possibilité de contribuer également à la vie du pays.Le professeur habite dans l'ancien lycée français de Tokyo qui a été complètement rénové. C'est un très bel immeuble, le seul souci est qu'il faut sonner trois fois (avec obligation pour l'occupant de l'appartement de répondre à chaque fois) : une fois pour la porte extérieur, une seconde fois pour la porte intérieure, là nous saluons la personne de l'accueil (qui doit bien s'ennuyer toute la journée), puis une troisième fois à la porte de l’ascenseur !
Nous faisons un peu laborieusement connaissance, j'offre des petits bonbons à l'anis qui semblent être appréciés. Ma carte de visite (à voir sur le message précédant juste mon départ) est analysée et détaillée. Il paraît qu'il y a encore une faute d'orthographe à Ingénieur... Tout en prenant le thé, nous cherchons quelques idées pour la réalisation d'un logo pour une amie de Sylvie. Son professeur nous montre un papier spécial pour faire de la calligraphie à l'eau qui s'efface en séchant. Elle l'utilise avec son petit-fils de 2 ans et demi ! Nous jouons avec un moment, c'est pratique avec les petits, ils ne risquent pas de se tacher et pour faire de projets, de mise en page notamment. En revanche, il ne faut pas oublier de prendre la photo de ce que l'on souhaite garder !
Puis il est temps de nous mettre au travail. Il faut tout d'abord tracer des lignes horizontales, puis verticales puis des cercles. Une fois cet « échauffement » terminé, Sylvie doit réaliser un travail précis tandis qu'après quelques exercices de base, je choisis un kanji : ce sera 道 le « do » de Judo qui signifie chemin dans tous les sens du terme. Munie d'un exemple je m'exerce à plusieurs reprises mais cet art est difficile malgré les encouragements du professeur et de Sylvie qui s'accordent pour me trouver douée et dire que j'ai « un style ». Bon, je ne prends pas tout au pied de la lettre, elles sont japonaises toutes les deux (enfin l'une un peu plus que l'autre). Ça demande beaucoup de concentration.A la fin, j'ai le droit d'écrire mon Kanji sur un carton à bord dorés, de signer et d'apposer un timbre portant les kanjis des quatre saisons.
Le professeur m'offre un support pour pouvoir exposer mon œuvre, ce sera certainement la première chose que j'installerai si je parviens à avoir une salle de Yoga, c'est un beau symbole. Deux photos spécialement pour Aïlys qui veut voir sa Maman, bisous ma Chérie
Disposant d'un peu de temps, nous nous promenons, visitons le temple de l'amour où nous faisons toutes deux une prière afin que Sylvie trouve le compagnon de ses rêves. Je nettoie mes lunettes sur le trottoir où l'opticien mets à le disposition des passants des machines à ultra-sons, il a aussi un sympathique samouraï à lunettes qui accueille les passant (je trouve qu'il me ressemble).
Après avoir passé un joli pont, nous entrons dans un « café » où Sylvie et ses collègues de calligraphie ont exposé l'an passé. Les expositions changent toutes les semaines, c'est un petit endroit charmant. Il y a quelques patchworks sans grand intérêt, des peintures pointillistes à dominantes fluo assez sympa, des kaléidoscopes de toute beauté ainsi qu'une araignée au plafond. Ça aussi ça m'amuserait bien d'en faire une mais je crains qu'elle ne traumatise celles qui habitent déjà chez nous...
Il est l'heure d'aller au Judo. Dans un complexe sportif, on prend un ticket à une machine automatique en arrivant puis on monte au Dojo. L'entraînement à déjà commencé mais chacun arrive quand il peut et repart quand il veut (enfin quasiment tous sont restés jusqu'à la fin). On s'échauffe tranquillement sur le bord. Les randoris ne-waza se déroulent sur le tapis. Il y a quinze secondes de pause toutes les trois minutes afin de changer de partenaire. C'est très libre chacun invite qui il veut à chaque fois, je n'en fais qu'un seul avec Sylvie, je n'ai pas encore la forme olympique. Au bout de trois quarts d'heure environ, après quelques mouvements complémentaires, séance de chutes puis tendo kurenchu puis uchi-komi, Allison une canadienne m'invite. Pour les randoris, je ne ferai que regarder pour ce soir. Il s'agit en fait de Tate. Une dizaine de ceintures rouges sont disponibles, s'en empare qui veut (enfin qui peut elles sont très disputées) et ceux qui en sont porteurs font trois randoris de suite (toujours trois minutes) invités par ceux qui le souhaitent. Ensuite, les ceintures changent de propriétaires et on recommence une heure durant. A la fin, quelques minutes d'étirements après le salut, il paraît que c'est le moment où on drague... ON peut aussi faire des massages, comme Sylvie a travaillé avec des garçons plus lourds, elle a un peu mal au dos, je lui propose mes talents de shiatsushi amateur qui semblent efficaces. Au vestiaire ça discute pas mal en japonais, anglais, allemand, français. Une des filles offre des crakers car elle revient de Kobé. Nous repartons jusqu'au métro avec Allisson et Maya une Allemande.
Dans le métro, Sylvie essaie de me réserver une guest-house à Sendai mais je m'y prends un peu tard, en plus c'est le week-end, tout ce qui reste est hors de prix, pas grave, je change de programme, je vais aller passer trois jours à Osaka 大阪 puis ensuite je verrai.
Nous finissons la soirée dans un petit restaurant de sushis. Nous nous régalons avant de rentrer nous coucher. Sylvie a une grosse journée demain et elle part à Berlin pour un stage demain soir. Le temps de mettre les judogis dans la machine, elle dort déjà. Pendant ce temps, je déguste ma bière du soir en lisant les pages sur Osaka et Kobé du guide, en triant mes photos (c'est très vite fait ce soir) et en écrivant. Maintenant il ne me reste plus qu'à me mettre sous la douche et Dodo !